Yves Mariani, nouveau venu au pilotage
Il y avait deux places à prendre. Mais seul un candidat sur les deux a réussi à obtenir une note supérieure à 480 points. Yves Mariani a été reçu, il est le 30e pilote dunkerquois.
Afin de compenser les départs en retraite, la station de pilotage de Dunkerque a organisé, les 22, 23 et 24 mai, un concours de recrutement. Le dernier a eu lieu il y a deux ans. Deux postes étaient à pourvoir. À la suite de trois jours d’épreuves intensives, Yves Mariani a obtenu un total de 526,20 points. Il fallait au minimum 480 points, soit une moyenne de 12/20.
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Jean-Daniel Gilles, pilote rentré en 2006, a été un des « préparateurs » de Yves Mariani. Une tradition dont tous les pilotes ont bénéficié à l’heure de préparer le concours composé de plusieurs épreuves de pilotage (il doit connaître pas moins de 40 manoeuvres) et de matières générales, à l’oral et à l’écrit. Parmi les épreuves : théorie du navire, calcul de marées, Anglais, connaissance générale maritime, lettre à l’armateur, etc. « L’épreuve la plus redoutée, et la plus spécifique à Dunkerque, reste la récitation des bancs de Flandres. On doit connaître par coeur les bancs, leur situation, leur orientation, la forme, les profondeurs. Il faut de gros efforts de mémorisation », précise Jean-Daniel Gilles.
Pour pouvoir se présenter, le marin doit être âgé de moins de 35 ans, cumuler 72 mois de navigation en tant que commandant ou second capitaine. « La fenêtre pour le candidat est petite, précise Jean-Daniel Gilles. Et c’est un investissement d’un an et demi. » Un laps de temps durant lequel le marin va délaisser les embruns pour les bouquins. « Il fut une solide motivation pour faire ce métier. » Le jury était composé de plusieurs membres de la Marine nationale dont le président du jury et du Comar Denis Leprince ainsi que d’un officier du corps technique et administratif des affaires maritimes et de deux pilotes Jean-Luc Muller et Philippe Vanoosten (les deux plus expérimentés). Le jury a rendu sa délibération jeudi en fin de journée.
Ce concours n’est pas tout jeune. Comme l’a rappelé Philippe Vanoosten, « c’est en 1583, à l’heure où Dunkerque était espagnole que Philippe II d’Espagne a décidé d’organiser le recrutement des pilotes. » Le concours en poche, Yves Mariani a cinq ans pour être formé pour tous les types de navires. D’ici là, tous les six mois, il obtiendra une accréditation pour des bateaux de plus en plus gros, en commençant par des 85 à 90 mètres. En attendant, le 1er juillet, il débutera en doublure avec des pilotes confirmés. Durant deux mois, il sera amené à faire une centaine de bateaux et à passer entre toutes les mains des anciens.
2 La station de pilotage a ouvert le concours pour deux postes.
Seul un a été pourvu à la suite du concours. Deux candidats se sont présentés à l’examen.
Suzanne URGACZ
Source: Le Phare Dunkerquois
Il y avait deux places à prendre. Mais seul un candidat sur les deux a réussi à obtenir une note supérieure à 480 points. Yves Mariani a été reçu, il est le 30e pilote dunkerquois.
Afin de compenser les départs en retraite, la station de pilotage de Dunkerque a organisé, les 22, 23 et 24 mai, un concours de recrutement. Le dernier a eu lieu il y a deux ans. Deux postes étaient à pourvoir. À la suite de trois jours d’épreuves intensives, Yves Mariani a obtenu un total de 526,20 points. Il fallait au minimum 480 points, soit une moyenne de 12/20.
Jean-Daniel Gilles, pilote rentré en 2006, a été un des « préparateurs » de Yves Mariani. Une tradition dont tous les pilotes ont bénéficié à l’heure de préparer le concours composé de plusieurs épreuves de pilotage (il doit connaître pas moins de 40 manoeuvres) et de matières générales, à l’oral et à l’écrit. Parmi les épreuves : théorie du navire, calcul de marées, Anglais, connaissance générale maritime, lettre à l’armateur, etc. « L’épreuve la plus redoutée, et la plus spécifique à Dunkerque, reste la récitation des bancs de Flandres. On doit connaître par coeur les bancs, leur situation, leur orientation, la forme, les profondeurs. Il faut de gros efforts de mémorisation », précise Jean-Daniel Gilles.
Pour pouvoir se présenter, le marin doit être âgé de moins de 35 ans, cumuler 72 mois de navigation en tant que commandant ou second capitaine. « La fenêtre pour le candidat est petite, précise Jean-Daniel Gilles. Et c’est un investissement d’un an et demi. » Un laps de temps durant lequel le marin va délaisser les embruns pour les bouquins. « Il fut une solide motivation pour faire ce métier. » Le jury était composé de plusieurs membres de la Marine nationale dont le président du jury et du Comar Denis Leprince ainsi que d’un officier du corps technique et administratif des affaires maritimes et de deux pilotes Jean-Luc Muller et Philippe Vanoosten (les deux plus expérimentés). Le jury a rendu sa délibération jeudi en fin de journée.
Ce concours n’est pas tout jeune. Comme l’a rappelé Philippe Vanoosten, « c’est en 1583, à l’heure où Dunkerque était espagnole que Philippe II d’Espagne a décidé d’organiser le recrutement des pilotes. » Le concours en poche, Yves Mariani a cinq ans pour être formé pour tous les types de navires. D’ici là, tous les six mois, il obtiendra une accréditation pour des bateaux de plus en plus gros, en commençant par des 85 à 90 mètres. En attendant, le 1er juillet, il débutera en doublure avec des pilotes confirmés. Durant deux mois, il sera amené à faire une centaine de bateaux et à passer entre toutes les mains des anciens.
2 La station de pilotage a ouvert le concours pour deux postes.
Seul un a été pourvu à la suite du concours. Deux candidats se sont présentés à l’examen.
Suzanne URGACZ
Source: Le Phare Dunkerquois